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Chants & cône de pouvoir
Par Janet & Stewart Farrar ©, traduction & adaptation Lune
A Witches’ Bible des Farrar ©, éditions Phoenix
Texte précédant : rituel d’ouverture, la Charge de la Déesse
Le Grand Prêtre, qui reste face au coven, lève les bras, les ouvre largement et dit (11) :
« Bagahi laca bachahé
Lamac cahi achabahé
Karrelyos
Lamac Lamec bachalyos
Cabahagi sabalyos
Baryolas
Lagozatha cabyolas
Samahac et famyolas
Harrahya! »
La Grande Prêtresse et le coven répète :
« Harrahya ! »
Le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse se tournent alors face à l’autel, leurs bras levés, leurs mains reprenant le salut du « Dieu Cornu » (index et auriculaire levés, les autres doigts repliés dans la paume). Le Grand Prêtre dit (12) :
«Grand Dieu Cernunnos, reviens sur terre !
Réponds à mon appel et montre-toi aux hommes.
Pasteur des Chevreaux, sur les sentiers montagneux,
Mène ton troupeau perdu de l’obscurité au jour lumineux.
Oubliés sont les chemins du sommeil et de la nuit –
Les hommes les cherchent, ceux dont les yeux sont perdus dans la lumière.
Ouvre la porte, la porte sans clefs,
La porte des rêves, par laquelle les hommes viennent à toi.
Pasteur des chevreaux, Ô réponds-moi !
Le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse disent ensemble (13) :
« Akhera goiti – akhera beiti ! »
En abaissant leurs mains alors qu’ils prononcent la seconde expression.
La Grande Prêtresse, suivi du Grand Prêtre, conduit alors le coven dans la Rune des Sorcières – une danse en rond, tournée vers l’intérieur, chacun se tient les mains (paumes gauches levées, paumes droites baissées), hommes et femmes alternés autant que possible. La Grande Prêtresse donne l’allure – et elle peut parfois lâcher la main de l’homme qui est devant elle, et entraîner le coven après elle, comme le ferait un serpent. Personne ne doit quitter cette chaîne aussi complexe qu’elle puisse le devenir. Tout le monde doit continuer à se déplacer, toujours la main dans la main, avant que la chaîne ne se démêle. Pendant cette danse, tout le coven chante (14) :
Eko, eko, Azarak,
Eko, eko, Zomélak,
Eko, Eko, Cernunnos,
Eko, Eko, Aradia!
(répéter 3 fois)Sombre nuit, lune argentée,
Est, puis Sud, puis Ouest, puis Nord ;
Écoutez le Chant des Sorcières –
Ici, nous venons pour vous évoquer !
Terre et eau, air et feu,
Baguette et pentacle et épée,
Opérez selon notre désir,
À nos ordres obéissez!
Cordes et encensoir, fouet et couteau,
Par les pouvoirs de la lame des sorcières –
À la vie éveillez-vous,
Venez, tandis que le sortilège est jeté !
Reine des Cieux et Reine des enfers,
Chasseur cornu de la nuit,
Prêtez pouvoir à notre sortilège,
Et renforcez notre volonté par le rite magique !
Par tout le pouvoir de la terre et de la mer,
Par toute la puissance de la lune et du soleil –
Comme nous le voulons, ainsi soit fait ;
Chantons le sortilège, et ainsi soit-il !Eko, eko, Azarak,
Eko, eko, Zomélak,
Eko, Eko, Cernunnos,
Eko, Eko, Aradia!
(continuer à répéter…)
Lorsque le Grande Prêtresse décide qu’il est temps (après avoir ‘entremêlé’ le coven, elle l’a reconstitué en un cercle complet), elle ordonne :
Assis
Tout le coven se laisse tomber sur le sol et s’assoit en rond, tourné vers le centre.
C’est maintenant la fin du rituel d’ouverture. Si cette réunion était un Esbat, la Grande Prêtresse pourrait dès lors diriger le travail spécifique à faire. Si c’est un sabbat, le rituel approprié peut alors commencer.
Un autre rituel assez court sera alors réalisé pour clore l’ouverture : la Consécration du Vin et des Gâteaux. Ce rituel a lieu lors de chaque Esbat, habituellement après la fin du travail et avant que le coven s’est détendu à l’intérieur du cercle. Durant le sabbat, le vin et les gâteaux doivent être consacrés en même temps si le grand rite est effectué réellement. S’il est accompli symboliquement, la consécration du vin devient partie intégrante de celui-ci. Les gâteaux devront être consacrés selon le rite usuel.
Suite du rituel d’ouverture :
et
ou
et
_________________________________________
(11) Cette étrange incantation, d’abord connue pour être apparue dans une pièce française du XIIIème siècle, est traditionnelle en sorcellerie. Sa signification est inconnue – bien que Michael Harrison dans The Roots of Witchcraft le voit comme un cas intéressant de corruption de langue Basque, et un cri de ralliement à Samhain
(12) C’est l’invocation de Pan, issu du chapitre XIII de Moon Magic de Dion Fortune, avec le nom du Dieu que le coven utilise, à la place de Pan.
(13) C’est une vieille incantation de Sorcières Basques qui signifie : « le bouc ci-dessus, le bouc ci-dessous », nous l’avons trouvé dans The Roots of Witchcraft de Michael Harrison, que nous avons aimé et adopté ainsi.
(14) Ce chant « Witches’ Rune » a été écrit par Doreen Valiente et Gerald Gardner. La ligne « Eko, Eko « (les covens ajoutent habituellement les noms des Dieux et Déesses en ligne 3 et 4) ne faisait pas partie des Runes originales. Elle nous dit : « Nous avons l’habitude de les employer comme une préface au vieux chant : « Bagabi lacha bachabe » (qui est attribué à Michael Harrison). « Mais je ne pense pas qu’elles aient fait partie à l’origine de ce chant, elles étaient un morceau d’un autre vieux chant écrit de mémoire, c’était davantage quelque chose comme cela :
« Eko, Eko Azarak,
Eko, eko, Zomélak,
Zod ru koz e zod ru koo,
Zod ru goz e goo ru moo
Eeo Eeo hoo hoo hoo ! »
Non je n’en connais pas la signification ! Mais je crois que « Azarak et Zomelak » sont des noms de Divinités. Elle ajoute : « Il n’y a aucune raison à ce que ces mots ne soient pas utilisés comme vous les avez utilisés. Nous donnons ici la version à laquelle nous , et beaucoup d’autres covens, sommes accoutumés ; à la différence que l’original emploie : « Je, mon » et nous : « Nous, nos » ; et « Est puis Sud et Ouest et Nord » et « Dans la Terre et l’air et la mer, Par la lumière de la Lune et du Soleil ».
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