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Eko Eko… Déesse-Mère & mythologie basque
Par STL ©, novembre 2005
Intriguée par l’appel ancien, j’ai fait un petit tour dans mes connaissances et sur le net autour de la mythologie basque. J’y ai cherché tout ce qui pouvait présenter un lien, une similitude avec la Wicca.
L’ancienne société basque de type tribale avait pour particularité de n’être ni patriarcale, ni vraiment non plus matriarcale. Il y avait un partage entre hommes et femmes. Et c’était les femmes qui transmettaient la religion. Pas vraiment de dieux dans cette ancienne religion, pas de faute originelle non plus. Les basques croient en ce qui les entoure et en fait il y a une seule déesse : la Terre, Déesse-Mère.
La Déesse Mère est connue sous plusieurs appellations comme Mari, Maya, Lezeko-Andre et Loana-Gorri. Selon les régions, le nom est lié à la montagne ou l’endroit qu’elle est sensée habiter, où on l’aurait vue : Mari de la forêt, la Dame d’Aralar, la Sorcière d’Anboto…
Elle vit sous terre, dans les grottes ou cavernes des grandes montagnes. Dans ses habitations souterraines, il est fréquent qu’elle montre une partie de ses membres de forme animale (pied de chèvre ou d’oiseau) ou que tout son visage soit zoomorphique (jeune taureau, jument, ..). Elle se déplace de temps en temps à l’extérieur à travers les cimes et autres conduits souterrains : précipices, puits et cavernes. Une fois dehors, elle traverse les airs parmi l’éclair et la foudre, on la voit voler dans le ciel sous forme d’un vautour entouré de feu. Elle peut aussi apparaître comme une élégante et belle femme.
Elle a deux filles : Eguski (Soleil) et Ilargi (Lune).
La Déesse Mère contrôle l’équilibre de la société et de la nature et a 5 commandements :
– Ne vole pas
– Tiens ta parole
– Aide celui qui est dans le besoin
– Ne te vante pas
– (j’ai oublié le cinquième, mais je sais qu’il n’est pas question d’adultère…)
Ce sont ces deux fils Mikelats et Atarrabi qui joueront des tours à ceux qui ne respectent pas ses commandements. La Déesse Mère ne punit pas, on est libre d’avoir ou pas des relations avec elle. Les catastrophes naturelles ne sont pas vues comme des châtiments. Lorsqu’elle s’accouple avec son compagnon le feu central de la terre, un serpent-dragon (appellé Maju, Herensuge ou Sugaar), leur orgasme intense génère des tempêtes et tremblements de terre.
On trouve chez les basques une foule de génies, petits et grands qui vivent dans la terre.
Le bouc noir Akerbeltz est un animal réputé à moitié génie. Une de ses capacités est d’influer bénéfiquement sur le bétail placé sous sa protection. Il a acquis une grande réputation au sein de la sorcellerie au pays basque, puisque considéré par les inquisiteurs comme la figure du Diable. Les sabbats étant appelés Akellare (réunion avec le bouc noir).
Il y a deux sortes de géants : les Jentils et les Basajaun. Contrairement aux Jentils, qui ne sont que de grosses brutes, les Basajaun sont souvent empreints de sagesse et de bienveillance. C’est dans les profondes forêts que l’on trouve le Basajaun (homme des bois, seigneur de la foret). Il a un corps humain, velu de la tête aux pieds et une longue chevelure. Il a un pied comme celui des hommes, et l’autre rond. C’est un être a la force inhabituelle et il peut aussi bien provoquer la frayeur ou protéger les troupeaux. Quand il marche dans les environs, le loup ne s’aventure pas et les bergers peuvent dormir tranquille.
Plusieurs auteurs de mythologie basque considèrent que le Basajaun et sa femme, la Basandere, étaient des sortes de druides dans le Pays Basque préchrétien, détenteurs de connaissances qu’ils ne devaient transmettre qu’à leur disciple direct…
Voilà pour la mythologie, sinon des études génétiques révèlent des similitudes entre les celtes gallois et irlandais, et les basques. Ce qui en ferait des cousins. Peut-être que ça expliquerait pourquoi on trouve des connotations basques dans ce texte, « l’appel ancien : eko, eko… » venu de Grande Bretagne [cf. : le texte de Michael Harrison « Roots of Witchcraft », voir traduction dans la rubrique wicca/witchcraft, sous-rubrique réflexion : Appel Ancien – Significations et tentatives de traduction]. Il semble que Celtes et Basques aient gardés des traces de leur culture d’avant l’agriculture.