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Pierres trouées. Extrait de : ABC of Witchcraft, par Doreen Valiente, traduction Lune.
Sir Wallis Budge, dans son livre qui fait autorité Amulets & Superstitions (Oxford University Press, 1930), rapporte que le premier homme qui trouva une pierre trouée et pensa l’enfiler sur un cordon pour la suspendre à son cou, eut le crédit d’introduire en ce monde le port de l’amulette.
C’est ce qui s’est produit au commencement de l’Histoire. Aujourd’hui, les vacanciers sur la plage s’amusent à rechercher les pierres trouées ; et s’ils en trouvent une attrayante, ils peuvent bien la garder « pour leur porter chance ».
Très probablement, la première sainte pierre (ndlt : holy stone dans le texte) était en réalité une pierre « percée » (ndlt : holey stone dans le texte) ; c’est-à-dire qui comporte un trou. La raison de ses pouvoirs magiques est la même que pour une autre très ancienne amulette : le coquillage cauri, qui est un emblème féminin, représentant la porte de la naissance. De fait, c’est un symbole de vie qui porte chance.
Les pierres trouées sont également connues comme étant des pierres sorcières, parce qu’elles protègent des sortilèges des sorcières. Grose, un vieil antiquaire nous dit :
Une Pierre avec un Trou, suspendue à la tête d’un Lit, prévient des « Night Mares »***. (Ndlt : littéralement Jument de la Nuit. Mais nightmares signifie aussi cauchemars en anglais. Mare dans un cauchemar n’est pas une jument, mais une mara, un terme anglo-saxon et vieux norrois désignant un démon qui s’assoit sur la poitrine des dormeurs, provoquant chez eux de mauvais rêves.)
Elle est donc appelée Pierre Sorcière (ndlt : hag stone), à cause de ce trouble occasionné par une sorcière (ndlt: hag) assise sur l’Estomac de la personne touchée. Elle prévient également des Sorcières à Cheval : pour ce faire, on attache souvent une pierre trouée à une clef d’écurie. » (cité dans Observations on Popular Antiquities, John Brand et Sir Henry Ellis, Chatto et Windus, London, 1877.).
Si une pierre trouée repousse la sorcellerie noire, d’un autre côté, la sorcellerie blanche l’estime telle une chanceuse trouvaille. Certaines personnes croyaient qu’en regardant par le trou d’une pierre, ils pourraient voir les Fées ; cela, si le moment et le lieu et d’autres conditions étaient réunis.
Dans Aradia, l’Évangile des Sorcières d’Italie, on nous dit que :
Trouver une pierre trouée est un signe spécial de la faveur de Diane.
Le découvreur devra la ramasser et remercier l’esprit qui l’a mené jusqu’à elle.
Cette croyance, comme celle des fers à cheval qui prodiguent protection et chance, est un autre exemple de choses qui sont sacrées pour la déesse des sorcières, et qui sont des amulettes contre les usages les plus sombres de la sorcellerie. On remarquera que l’affliction des cauchemars et mauvais rêves était anciennement attribuée aux sorcières. C’était bien sûr l’esprit de la sorcière qui venait et opprimait les gens la nuit ; ou, comme les occultistes d’aujourd’hui diraient, la projection de leur corps astral.