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Extrait du Liber Umbrarum, de Doreen Valiente. Traduction & adaptation Lune.
Les rituels précédents sont les sept rituels fondamentaux qui composent ce livre des ombres. Le sept a toujours été le chiffre magique et mystique par excellence, dans la philosophie occulte de l’Orient comme de l’Occident. L’Inde ancienne avait ses sept Rishis ou sages et la Grèce Antique, ses Sept Sages. Il y avait les Sept Merveilles du monde pré-chrétien et le christianisme a sept sacrements et sept péchés capitaux, tandis que le chiffre sept apparait très fréquemment dans la bible. Ce caractère sacré du chiffre sept provient de sources païennes, comme on le constate dans le célèbre roman païen « l’Âne d’Or » d’Apulée qui était un prêtre d’Isis. L’histoire est une parabole de son initiation et il raconte comment il a eu une vision de la déesse au bord de la mer, une nuit de pleine lune :
Je me hâte de secouer un reste de sommeil, et je me relève dispos. Pour me purifier je commence par me baigner dans la mer, en plongeant la tête sept fois sous les flots, nombre auquel le divin Pythagore attribue un rapport mystique avec les actes du culte religieux. […]
Il semble que le chiffre sept soit quelque chose de fondamental dans la nature.
Il y a les sept couleurs de l’arc-en-ciel et les sept notes de musique. La science occidentale considère qu’il y a sept glandes principales dans le corps humains, appelées glandes endocrines ; tandis que les systèmes yogiques orientaux parlent de sept chakras ou centres de force du corps subtil de l’homme.
L’astrologie médiévale avait sept planètes sacrées : Saturne, Jupiter, Mars, le Soleil, Vénus, Mercure et la Lune ou Luna. Ce sont les sept corps célestes visibles qui composent notre système solaire, les planètes Uranus, Neptune et Pluton n’étant pas visibles à l’œil nu. Bien entendu, à proprement parler, le Soleil et la Lune ne sont pas des planètes et il serait plus juste de les décrire comme « deux luminaires » ; mais le terme « sept planètes sacrées » était utilisé par commodité. Astrologiquement parlant, tout sur terre est sous la gouvernance de ces sept influences.
C’est la raison pour laquelle nous avons sept jours dans une semaine. Chaque jour est régi par l’une des planètes :
- Le Soleil régit le dimanche,
- la Lune, le lundi,
- Mars, le mardi,
- Mercure, le mercredi,
- Jupiter, le jeudi,
- Vénus, le vendredi,
- et Saturne, le samedi.
Ces règnes remontent à l’époque de l’ancienne Chaldée et Babylone.
En outre, dans l’hémisphère nord, nous avons la constellation la plus remarquable du ciel nocturne, la Grande Ourse (Ursa Major), qui pointe vers l’Étoile Polaire et qui consiste en un groupe de sept étoiles brillantes.
La philosophie occulte rattache le nombre sept aux plans de l’univers. Il y a quatre plans qui correspondent aux quatre éléments ; mais comme au-dessus du plan physique, chaque autre plan possède à la fois un aspect supérieur et un aspect inférieur, les plans sont au nombre de sept :
(7) spirituel supérieur et (6) Spirituel inférieur -> Force : Feu
(5) Mental supérieur et (4) Mental inférieur -> Forme : Air
(3) Astral supérieur et (2) Astral inférieur -> Force : Eau
(1) Physique -> Forme : Terre
Les termes « supérieur » et « inférieur » dans ce contexte sont purement métaphoriques. Les plans ne sont pas des lieux, mais des états de conscience et ils s’interpénètrent.
Les nombreuses correspondances du mystique nombre sept sont résumées dans l’étoile à sept branches, que certaines traditions en Grande-Bretagne considèrent comme le signe de l’autorité au sein de la sorcellerie. Ces traditions la relient aux sept qualités qu’elles considèrent comme les sept conditions fondamentales pour l’accomplissement magique :
- l’humilité,
- le respect,
- la confiance,
- la bonté,
- la vérité,
- l’honneur
- et la dignité.
L’étoile à sept branches constitue un lamen approprié pour le leader du coven. Un lamen est un terme ancien pour désigner un pendentif magique qui est porté autour du cou et de façon à ce qu’il soit suspendu au niveau de la poitrine, sur le cœur.
Il convient de noter que si les symboles des sept planètes sont inscrits autour de l’étoile dans l’ordre de leur mouvement apparent, de Saturne qui a le mouvement apparent le plus lent, à Luna qui a le mouvement apparent le plus rapide, alors en suivant les lignes de l’étoile, on voit l’ordre dans lequel les planètes régissent les jours de la semaine, en commençant par dimanche (le Soleil), en passant par lundi (la Lune) et ainsi de suite pour se terminer avec samedi (Saturne.)
L’étoile à sept branches ou heptagramme n’est pas une figure très facile à dessiner rapidement ; les sorcières ont ainsi des raisons d’être reconnaissantes envers les gens qui ont conçu la monnaie décimale britannique et nous ont donné une pièce à sept côtés, la pièce de 50 pence. Celle-ci nous fournit les lignes directrices pour tracer une petite étoile à sept branches, à partir de laquelle on peut en dessiner une plus grande. C’est la raison pour laquelle, dans certains cercles, la pièce de 50 pence est appelée « la pièce des sorcières », tout comme l’ancienne pièce de 3 penny à 12 côtés était appelée « la pièce des astrologues », car elle fournissait la base d’une figure à 12 branches pour les signes du zodiaque.
Le sept est le chiffre sacré et mystique par excellence. La plupart des gens sont familiarisés avec ses associations populaires, telles que les sept continents, les sept mers, etc. Ainsi que la croyance selon laquelle le septième enfant d’un septième enfant possèderait des pouvoirs supranormaux. Cependant, il existe une notion importante moins connue qui est rattachée à ce chiffre : son lien avec le cercle magique.
Dans le cercle magique, nous avons les quatre quartiers ou points cardinaux, Nord, Sud, Est, Ouest, plus la hauteur et la profondeur, ci-dessus et ci-dessous. Ce sont les 6 directions et le centre du cercle, l’endroit paisible à partir duquel elles émanent toutes, en est la septième.
En outre, les traditions occultes de l’Égypte ancienne, ainsi que celles de l’Inde et du Tibet, ont affirmé que l’être humain comporte sept principes : non seulement en ce qui concerne le corps physique, apparent à la vision ordinaire, mais aussi les corps plus subtils, avec l’esprit qui les anime. Ces croyances existaient depuis des siècles, avant les découvertes de la physique moderne révélant que la matière et l’énergie sont des termes interchangeables et que ce que nous percevons comme une « matière solide » est simplement une manifestation particulière de l’énergie.
Extrait de « Witchcraft for Tomorrow », éditions Phoénix.