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Par Vivianne Crowley (c), traduction Lune. Extrait du livre The Magickal Life, a wiccan priestess shares her secrets. Éditions Penguin Compass.
Ma patiente, Shriley, s’allonge sur le lit. Le lit est recouvert d’un drap blanc. Je porte une veste blanche, une condition de la Fédération Nationale des Guérisseurs Spirituels (National Federation of Spiritual Healers) à laquelle j’appartiens. La raison : le couleur blanche détourne les énergies négatives. Je suspecte que la vraie raison est de nous faire ressembler à des médecins.
Shirley est la troisième patiente que j’ai vue depuis ce matin à la « clinique de la guérison du samedi » que je tiens chez moi. La séance d’une demi-heure de Shriley touche à sa fin. Après cette séance, j’aurai un trou d’une demi-heure jusqu’au prochain patient, une chance pour faire une pause et prendre une tasse de thé. J’attends cela avec impatience.
Je commence à défaire les liens psychiques et énergétiques entre Shirley et moi. Je désengage mon aura de la sienne, en procédant doucement. C’est alors que j’entends un grattement à la porte. Je regarde ma montre. Il est trop tôt pour le rendez-vous suivant. J’ignore le son. Nouveau grattement à la porte. Je m’excuse auprès de Shirley et j’ouvre la porte. Un grand chat tigré se trouve sur le palier, à l’extérieur. Deux grands yeux d’ambre me fixent, « Miaou », appelle-t-il. Il veut quelque chose et il est extrêmement intelligent. Je sais que si je lui parle, il comprendra. « Attends, » lui dis-je et je referme la porte.
Je rapporte à Shirley, « C’est un chat, » et je poursuis le processus de fin de séance.
« Je ne savais pas que vous aviez un chat. »
« Je n’en ai pas. »
Shirley prend un autre rendez-vous et s’en va.
La chatte entre, monte sur le divan et s’allonge. Elle s’étire et se tourne sur un côté, me montrant une grosseur importante. La chatte soulève sa tête, me regarde et s’assure que j’ai bien compris, puis elle repose sa tête.
J’ouvre mes chakras précautionneusement et j’entre dans une légère transe. Je n’ai jamais soigné de chat auparavant et je ne sais pas si ça sera comme contacter son esprit. Il n’y a aucune barrière. Des images émergent dans mon esprit, des senteurs également. Je les mets de côté. Je n’en ai pas besoin, juste d’un contact léger, entre sa psyché et la mienne.
Je touche sa grosseur timidement au cas où elle lui causera des douleurs. La chatte se détend et commence à puiser l’énergie en moi. Elle sait ce qu’elle veut et comment l’obtenir. J’ai juste besoin d’agir comme un canal. Une énergie chaude et dorée s’écoule de mes mains vers cette chatte tigrée. Elle ferme ses yeux. Je ferme les miens.
« Miaou ! » appelle-t-elle à nouveau, mais cette fois de manière plus satisfaite. Je reviens à moi et je regarde ma montre, quinze minutes se sont écoulées. La chatte me regarde, puis me lèche la main. Elle a brisé le contact énergétique. Elle se lève et descend du divan, et miaule pour que je lui ouvre la porte. Je la laisse sortir et je descends les escaliers pour voir où elle va. La porte de derrière est ouverte. Elle part et il me reste un peu de temps pour une tasse de thé avant le prochain patient.
La chatte est revenue trois samedis de suite, à la même heure, avec plus ou moins 10 minutes d’avance ou de retard. Son horloge interne n’est pas parfaite. Je l’ai revue dans la rue quelques semaines plus tard, elle s’est arrêtée pour venir me voir, en défiant un gros chien qui voulait passer. Le chien a sagement traversé l’autre côté de la route. Elle a miaulé après moi. Je l’ai caressée – il n’y avait plus de grosseur. Elle a vécu cinq années de plus.