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Par Gordon « the Toad » MacLellan ©, traduction Lune
Publié à Lughnasa 1997
Lorsque nous prenons un masque pour danser, pour l’utiliser au cours d’un rituel, pour travailler avec la magie, nous nous transformons nous-mêmes. Les masques magiques ne sont pas là pour cacher notre embarras ou dissimuler notre vilenie, mais pour offrir un visage à un personnage qui nous attend « là-bas », afin qu’il vienne « ici » et agisse.
Je suis sûr que la plupart d’entre nous connaissent les masques et ont utilisé des masques à un certain moment – même si c’est avec le dernier déguisement d’Halloween ou lors d’une soirée déguisée. Même là, dans un cadre occasionnel, (Halloween – occasionnel ?) le pouvoir des masques peut être senti. Le côté personnel, le « en-devenant-un-autre », peut être libérateur. L’apparent anonymat qu’un masque confère (même lorsque tout le monde sait « qui » est derrière le masque) nous permet de danser et de faire le clown d’une façon que nous ne pourrions jamais faire lorsque nous sommes démasqués. Dans cette société, cependant, nous faisons aussi beaucoup plus de rencontres masquées négatives : le cambrioleur de banque, l’agresseur, le garde chargé de la sécurité, peuvent tous utiliser l’anonymat de leurs masques pour user de la brutalité sans répercussion. Les masques utilisés magiquement offriront un jeu différent de nouvelles expériences. Certaines personnes voient les masques comme effrayants et je rencontre parfois des gens qui ne travailleront pas avec des masques magiques pour des raisons similaires : les masques sont un moyen de « se cacher de vous-même » ou de « permettre (ou d’encourager) l’oppression » ou sont simplement « effrayants ».
Pour nous, naturellement, ils sont effrayants ! Je n’espérerai pas grand chose d’un système magique qui, parfois, ne nous ferait pas un peu palpiter, frémir. Personnellement, je constate que les masques utilisés dans des contextes magiques amènent des occasions pour libérer, délivrer le clown caché et les autres, et à travers leur utilisation j’en apprends beaucoup plus sur moi-même que je ne crois. Plus que cela, cependant, ils vous tenteront et vous taquineront, vous testeront, vous défieront et vous inspireront et ceci n’est que le début avec eux.
Parce qu’au moment ou nous prenons un masque, nous nous transformons.
Considérez le masque avec lequel vous allez travailler – un masque que vous pouvez fabriquer ou celui, déjà tout fait, que vous tenez dans les mains – comme une peau qui attend de s’adapter à votre visage, qui attend votre souffle pour le remplir. La peau d’une personne de l’Autremonde, du monde des esprits, attend votre permission pour pénétrer dans son masque, dans votre corps et d’avoir une chance pour raconter son histoire au monde physique.
Les masques magiques ne sont que ça : magiques. Un masque qui est utilisé ou a été utilisé dans certains contextes cérémonials n’est pas un machin en plastique à deux francs six sous qui vient du magasin du coin. Il a pu être cela au début mais en l’utilisant, il acquerra sa propre énergie et deviendra le visage d’un « esprit » pour prêter attention au monde. C’est encore plus vrai pour les masques fabriquer dans un but spécifique plutôt qu’acheter, car le lien avec l’esprit vient beaucoup plus aisément. Si vous avez fabriqué un masque, vous pourrez bien constater qu’il continue à aller dans sa propre direction et non pas sur le chemin que vous avez espéré qu’il irait, sa personnalité lui appartient, ou lui appartiendra, avec au début, de l’excitation et puis il vous fera ses propres suggestions.
J’emploie « esprit » ici au sens général. Comme quelqu’un qui a tendance à travailler avec des masques chamaniques et transformationnels (voir ci-dessous), mes masques sont surtout des visages de personnages humains avec lesquels je partage des expériences lorsque je suis masqué. Mais avec d’autres masques, « l’esprit » qui l’investit ne peut être plus un individu qu’une qualité – un masque du « Soleil » ne peut pas offrir une connexion directe avec un esprit solaire, il peut libérer une gamme entière de caractéristiques solaires par celui qui le porte – ou incarner un mythe solaire particulier.
Cet article ne traite pas de la fabrication des masques (1) mais est une invitation pour les lecteurs à réfléchir quant aux masques, leurs usages et notre relation à eux, et offrir certains points de départ pour travailler avec des masques. Alors, maintenant, il peut être utile de revenir un peu en arrière et de parler de ce qu’un masque peut être : non pas sa fabrication, mais son but.
Masques Narratifs : – « possèdent des histoires ou chansons, qui leur sont associées, qui relatent des événements historiques et personnels. » (2). A cette définition, nous pouvons également rajouter « mythique » et trouver les masques qui peuvent être celui d’un personnage historique ou capturer un moment clef (par exemple la transformation d’un phoque en femme, ou d’un homme en corbeau), ou même, apporter une vision d’ensemble de l’histoire entière. Les masques et l’histoire sont liés : mettre un masque implique que l’histoire sera dès lors racontée, ces chansons chantées, le rituel exécuté. En termes magiques, ce sont souvent les masques des cycles mythiques établis : si vous travaillez avec un calendrier de cérémonies marquant peut-être le rapport Roi Chêne/Roi Houx, les histoires et les masques ici appartiendront à la catégorie « narration ». En défiant ce modèle et en acquèrant un masque narratif puis en essayant gaiement de faire « quelque chose d’autre avec », il se pourrait que vous vous dirigiez dans une mauvaise direction et que vous tombiez sur un mythe « contrarié ». Respectez vos sources. (3)
Masques du Clan ou Cimier (ndlt : héraldique) : – « … sont associés aux histoires qui narrent comment les droits pour les cimiers, noms, chants et autres privilèges étaient obtenus. L’exhibition des cimiers des masques du clan au cours des cérémonies renforce leur pleine possession, définit le territoire où les cimiers sont valables et donne vie au pouvoir associé aux cimiers. » Les masques en tant qu’affirmation de l’identité. Les masques fondés sur les cimiers familiaux ou blasons sont d’évidents candidats dans ce cas, mais il peut y avoir de nouveaux masques qui attendent d’être modelés. Les masques qui racontent l’histoire de votre groupe : famille, coven, loge, bosquet ou n’importe quoi d’autre, dont ils pourraient accroître l’identité qui s’affirmera au fil des années et fera germer les graines de la tradition. Peut-être le Cerf de votre Loge attend le masque du Cerf Rouge dont l’arrivée marque le commencement de toutes cérémonies. Ce n’est pas nécessairement une figure leader : vous pouvez continuer d’avoir votre Grand-Ce-Que-Vous-Voulez, mais un Masque de Clan (4) représente le groupe lui-même et non des gens en particulier qui n’en sont qu’une partie actuellement, mais ceux qui en sont, ceux qui en ont été et ceux qui peuvent encore en être. Avec le temps, il devient un lien entre les membres à travers le temps : une voix et un corps pour les ancêtres du groupe. Dans la plupart des cas, ces masques auront des histoires qui leurs seront attachées « Pourquoi nous sommes le Peuple du Cercle », « l’histoire d’une souris blanche ». Mais leur présence ne nécessite pas que l’on dise quelle est la teneur de l’histoire, seulement que les gens de cette histoire sont présents. La présence du Masque lie ceux-qui-savent à leur propre histoire tandis qu’elle laisse les gens de l’extérieur s’interroger. Les histoires peuvent être partagées entre les groupes comme des cadeaux de confiance et de soutien mutuel.
Peut-être aussi dans cette catégorie pourraient entrer les masques qui marquent vos « directions » ou présences élémentales au cours des rituels. Cela peut être des masques qui ne portent pas d’histoire en tant que telle mais qui restent des affirmations identitaires. Imaginez un rituel où vous « n’appelez pas les quartiers » mais où le port d’un masque chargé annonce leur arrivée – ou bien, où votre cri à la nuit de l’Ouest appelle le Masque des ombres…
Les Masques du Chamane : – liés aux masques de transformation (voir ci-dessous), un masque de chamane incarne la capacité à voyager vers et depuis le monde des esprits via la transe. Celui-ci peut, comme d’autres « sacs médecines » (ndlt : medicine bundles, nous pourrions également traduire par « amulettes », « objets de cérémonies » ou « sacs sacrés ») (5), devenir une collection d’objets, chacun contribuant de façon unique à un pouvoir du chamane. L’utilisation d’un tel masque est une cérémonie en elle-même et peut prendre de nombreuses formes. Plus basés sur un processus que sur une histoire, les éléments d’un masque peuvent chacun déclencher les différentes étapes d’un voyage/transe, aller et revenir ou travailler à deux et simultanément afin de libérer le chamane et garantir son retour. Dans d’autres traditions, le voyage oraculaire d’une prêtresse peut être suivi par la dénomination des composants de son masque ou on peut modérer l’expérience par la libération rituelle des éléments de ce masque.
Masques Transformateurs : expriment des changements, peut-être la capacité à changer de forme ou d’identité, ou même les changements qu’une personne traversent en une journée ou une vie. Sous son aspect de transformateur (ndlt : littéralement « pour changer-de-forme »), c’est probablement le type du masque qui est le plus familier pour la plupart d’entre nous : en glissant dans l’identité duelle en tant que femme-corneille ou danseur-chat. Souvent utiliser pour sa libération étourdissante, extatique, le Masque de transformation peut aussi s’adapter à un modèle plus formel présidé par le Masque narratif… Sous une forme personnelle, plus intime, les masques de transformation peuvent acquérir leurs propres rites de passage, comme les Masques qui guident un initié à travers sa propre transformation ou comme le masque qu’un initié fabrique et avec lequel il travaille pour explorer sa propre transformation.
Je suis toujours un peu prudent quant à essayer de classifier beaucoup trop les choses, mais une telle répartition peut nous aider à bien réfléchir à ce que nous faisons et demandons « qu’est-ce que ce masque essaie de faire ? » (ne sautez pas tout de suite aux conclusions à propos de tout ce qui est transformation – l’expérience avec un masque narratif est bien différente et tout aussi puissante) ou « l’attente d’un masque, est-ce une histoire ? ». Bien sûr, il y a des exceptions et des masques pourront faire partie de plusieurs catégories à la fois et sembleront parfois une chose et une autre. Reconnaissez que les masques développent leur identité propre et que celle-ci doit être respectée. Ne traitez pas vos masques tels des bijoux fantaisie jetés au fond du tiroir lorsque vous ne voulez pas qu’ils vous dérangent. Il y a toujours quelqu’un qui regarde à travers les yeux du masque. Si vous ne voulez pas le regarder, demandez-lui de s’endormir. Rappelez-vous qu’il ne peut pas vous en vouloir.
Il est intéressant d’explorer ce qui arrive tout d’abord : l’histoire ou le masque. « L’histoire », ici, pourrait être simplement un « rituel » ou une « chanson ». Regardez-la comme l’élément non-physique de l’identité du masque. Dans certaines traditions des masques, c’est l’histoire qui traverse les années, ou qui est échangée entre les groupes, et les nouveaux masques sont fabriqués lorsque nécessaire. Le masque peut changer, en tombant dans une catégorie de forme générale mais modelé en réponse aux artistes modernes qui travaillent avec des matériaux modernes. Cela reste vrai pour le cœur de l’histoire mais c’est l’histoire qui est protégée et précieuse.
« Le pouvoir d’un masque ne réside pas dans sa beauté mais dans son nom et l’histoire qui se cache derrière lui. Artistiquement, cependant, la beauté de la sculpture et les motifs peints renforcent le pouvoir du masque. » (6)
Personnelement, je trouve que les masques narratifs, dans l’ensemble, attendent leur histoire – un mythe qui se développe et qui me « raconte » que sa présentation devra être masquée. Les masques de transformation tendent à être plus personnels et immédiats, sans date fixée à l’avance mais avec des personnalités bien définies.
Une nouvelle entorse dans le rapport masque/histoire survient quand une histoire doit être narrée. Il est intéressant de se rappeler qu’un masque perçu comme effrayant et oppressant, peut réellement devenir « actif » dans certaines situations, lorsque les humains qui l’entourent le lui permettent. C’est souvent beaucoup plus qu’un consentement passif du genre « Ok, continuons ainsi ». Parfois, un Masque peut uniquement raconter son histoire ou posséder son porteur, lorsqu’une société humaine « chante les chansons pour que les masques dansent » (7). Parmi les danseurs masqués de la société des Nyau de Malawi en Afrique, chansons spécifiques et masques vont de pair, les nouveaux danseurs fabriquent leurs propres masques en fonction d’un ensemble de chants : par exemple, les chansons des singes, les chansons des voitures et des chants ancestraux, tous produisent différents groupes de masques. Et pour tous, les danseurs Nyau sont à la fois effrayants, imposants, dramatiques et comiques tour à tour, ils peuvent uniquement acquérir leur plein impact lorsque les gens, qui les entourent, chantent. Cet effet survient, presqu’à l’improviste, lors de ces cérémonies : les danseurs masqués ont besoin de leurs joueurs de tambour et quand le battement des tambours, qui a transporté, entrainé, les masques tout du long, s’arrête, les masques peuvent rouler (ou s’écraser) à terre – et cela pour effet d’en prendre conscience et d’intervenir. Si vous êtes un musicien ou tout autre participant non-masqué lors de rituels masqués, sâchez que les Masques dépendent de vous – ils sont à la fois puissants et vulnérables.
Si vous voulez vous engager dans un travail avec les masques, le fait d’être conscient (de connaitre) des processus du Masque peut vous être utile. Il y a de nombreuses manières de fabriquer des masques : développement du « drame », planification des cérémonies masquées et la combinaison de tout cela avec certaines idées citées ci-dessus peuvent vous aider à former votre masque de travail. cependant, la plupart des événements du masque sont implicitement une forme d’expériences qui surviennent à maintes reprises, suggérant une série d’étapes dont il faut avoir conscience et avec lequelles il faut travailler lorsque vous projetez de faire un rituel masqué.
J’exprimerai celles-ci sous des formes de danse comme c’est la manière dont je travaille habituellement : des étapes similaires peuvent être trouvées dans le cadre de rituel plus formel ou contes narrés.
1. L’individuel (le personnel) : le masque devient le Masque et explore le lieu où il se trouve.
(a) Silence : porter le masque est une occoasion en soi. Un temps de réflexion, on devra parler avec soin.
(b) Danse du corps : le Masque apprend à connaître le corps qui l’utilise, un période d’étirement, de respiration, de tournoiement et de sons.
(c) Espace de danse : exploration initiale de l’espace – avec des libres mouvements, cela devient souvent un vagabondage apparemment agité autour de l’espace de travail, dans des cadres formels cela peut devenir la période d’observation attentive d’une position particulière.
2. Le commun (groupe) : le Masque s’étend à la communauté qui l’entoure (s’il est seul ici : en cas de travail solitaire, cela peut devenir une phase plus active, soutenue par deux périodes plus calmes).
(a) danse des gens : découverte des musiciens et autres non-Masques – « paysage actif » tel qu’il l’était – Ils peuvent être touchés, reniflés ou regardés avec grand soin (ici, décider auparavant des réponses des non-Masques : gardez un style dépouillé, comme avec un chien que vous ne connaissez pas, ou vous pourrez tous vous faire engloutir dans un rêve du Masque et perdre tout autre but majeur dans l’événement).
(b) danse d’interaction : avec les musiciens, » la danse des gens » peut conduire à ce que le Masque devienne conscient de la musique qui le fait bouger, et cela n’importe qui peut l’expérimenter rapidement. Lorsqu’ils se retrouvent à un endroit où il y a d’autres Masques, c’est souvent à cette étape qu’ils prennent conscience des autres et commencent à communiquer entre eux – ont-ils prévus d’avoir des liens ? (Les Masques Narratifs et les histoires qu’ils racontent ? L’imprévisible dynamique des Masques de Transformation mélangés ?)
(c) but de la danse : enfin nous arrivons à ce qu’était cette réunion. Cela prend souvent du temps au Masque de s’enraciner ici et d’être prêt à commencer à danser pour soulever l’énergie qui imprégnera de puissance le but de l’événement : soulever le sortilège ou faire atteindre l’extase aux danseurs.
3. Retour à l’individuel : le Masque se détend de la tension de la phase en groupe, commune.
(a) relâchement : une danse lente, une danse d’adieux : relâcher l’énergie mais pas encore l’identité du Masque.
(b) le retour : séparation du Masque, du masque et de l’humain : habituellement un moment calme et solitaire, même au sein d’une troupe : adieux.
(c) silence : même après que le masque a été retiré, l’humain peut passer un petit moment en silence. La séparation après un Masque fort est émotionnelle et le besoin de réflexion et de réappropriation de soi du danseur doit être respecté. Ne vous précipitez pas pour lui offrir un peu de réconfort. Attendez et voyez s’ils en ont besoin.
En fonction de la situation, ces étapes peuvent conduire à une autre étape ou peuvent perdurer un instant ou deux. Si vous avez prévu, n’essayez pas d’établir des limites de temps définies et de sonner la cloche lorsque ce temps est dépassé. Une fois qu’une personne est devenue un Masque, souvenez-vous que vous avez besoin de traiter avec la façon de voir du Masque à propos de ce qui devrait arriver et les projets conçus avec précision peuvent se défaire en un instant. Cela peut aussi bien arriver dans le cadre d’une cérémonie formelle qu’au cours d’une cérémonie plus libre de danse chamanique : les Masques peuvent faire fi des discours savamment composés et des chorégraphies en faveur d’un silence imposant et du pouvoir de leur présence… Les Masques savent habituellement ce qu’ils ont besoin de faire et peuvent savoir bien mieux que nous comment atteindre leur but.
Pour vous encourager à concevoir votre propre travail du masque, voici deux derniers points :
1. Parmi toutes ces séquences ci-dessus, il arrive souvent un coup de pompe, un moment où le Masque s’arrête, en se disant à lui-même « Pourquoi je fais ça ? Je pense que ça suffit maintenant ? » Après de nombreuses années de travail, ce moment me prend toujours au dépourvu : ce n’est pas l’expérience ou la confiance, c’est simplement une pause mentale. Cela peut fonctionner comme une touche « échappe » » et je peux retirer mon masque et sortir, mais habituellement cela me sert davantage comme quelques instants pour me retrouver avec moi-même. Je constate que je me suis arrêté et que j’attends, ou que je suis assis, que ma respiration est calme, que j’écoute la musique à l’extérieur du calme intérieur et ensuite nous deux, le masque et moi, nous remettons en route, à nouveau en tant que Masque et le travail agit plus fortement à partir de ce moment. Encore une fois, c’est quelque chose dont il faut être conscient – les musiciens et les autres non-Masques devraient faire attention à ce moment et si « le signal de fin » n’est donné, poursuivre.
2. Au sein des groupes et particulièrement ceux avec un nombre de nouveaux Masques, le rôle de « Maître de Cérémonies » est vital. Cette personne devrait avoir de l’expérience avec le travail des masques, ou un membre de confiance du groupe, qui peut observer ce qui se passe, guider les musiciens, crier halte, et, si nécessaire, donner en douceur réconfort et appui à la fin. Avant toute chose, l’étendue de l’autorité du Maître de Cérémonie doit être définie et son droit à dire à un Masque de s’arrêter doit être clair. Si le Maitre de Cérémonie se tient à l’écart tandis que les Masques sont dans « l’espace de danse » ou des « danses des gens », il se retrouvera habituellement face à face et sera probablement remerciée par les Masques naissants (ndlt : les nouveaux donc) et son autorité sera confirmée.
Oh, masque, Masque, danse et cérémonie sont de puissantes occasions et je peux divaguer là-dessus indéfiniment. Alors, à la place, je m’arrêterai ici. Cet article a pour but de vous offrir soit un début d’idées nouvelles soit un instant : les masques sont un défi et un plaisir. Il vous appartient de trouver un moyen de les introduire dans votre travail. Ils peuvent « vous tenter et vous se moquer de vous, vous tester, vous défier et vous inspirer. » Ils vous laisseront plus riche de par leur présence.
Notes
1. Tel un vieil amphibien mercenaire, je vous recommanderai mes livres. Talking to the Earth (1995) et Sacred Animals (1997) qui contiennent tous les deux des chapitres sur la fabrication et l’usage des masques.
2. Cette classification des masques et les citations qui les accompagnent sont basées sur des concepts natifs américains de : Wyatt, Gary : Spirit Faces, Thames & Hudson, 1994, un livre recommandé avec enthousiasme.
3. Vous devriez jeter un œil sur un nouveau livre intéressant co-écrit par Jones & Clifton : Sacred Mask, Sacred Dance, Llewellyn, 1997.
4. Pour éviter les confusions, masque = l’objet physique, tandis que le Masque = l’élément identitaire qui est composé du masque + de celui qui le porte + l’esprit du masque.
5. Essayez encore Sacred Animals.
6. Comme (2) ci-dessus.
7. Commentaires sur les danseurs Nyau tirés d’expériences personnelles.