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Par Lune.
Traditionnellement, un sort est supposé porter ses fruits au cours d’une lunaison ou 28 jours d’une pleine lune à la suivante. Si ce n’est pas le cas, on considère que ce sort a échoué.
J’ai cité Lois Bourne, dans Witch amongst us, qui est l’une des dernières grandes prêtresses de Gardner, pour évoquer le sujet dans le cadre de la wicca. En clair, nous parlons donc ici de magie pratiquée lors des esbats, c’est-à-dire de magie lunaire.
Et dans ce contexte, tout le monde semble s’accorder sur le fait qu’un sort réussi est un sort qui se manifeste sous une période d’un jour à 4 semaines, après avoir été lancé. S’il ne se concrétise pas, c’est qu’il est forcément raté ou, du moins, qu’il y a un os quelque part.
Doreen Valiente explique plus ou moins la même chose dans Witchcraft for tomorrow (même si on n’est plus spécifiquement dans le registre de la wicca, Valiente vient tout de même de cette tradition où elle a longtemps été grande prêtresse) à propos d’un sortilège :
Le papier ou parchemin doit être conservé ainsi pendant un mois lunaire, puis il doit être brûlé. C’est-à-dire quand la lune se retrouvera dans la même phase que lorsque le sortilège a été écrit ; disons, à autant de jours après la nouvelle lune ou la pleine lune, selon le cas. Si le souhait ne s’est pas encore réalisé, le processus peut être répété, un autre papier ou parchemin est préparé de la même manière, car souvent la persévérance et la foi sont nécessaires pour qu’un sort fonctionne.
Je trouve cette période traditionnelle un peu courte pour que la magie ait réellement le temps d’opérer. D’après mes propres observations et expériences, la magie a besoin d’un peu de temps pour prendre et s’épanouir, à l’image des gens et de la nature.
Par exemple, il m’est déjà arrivé d’observer la réussite de sortilèges qui a pourtant demandé plus d’une lunaison. Mais, comment savoir si c’est bien le sortilège qui a agi ? Là est peut-être la vraie question de l’article et la réponse est : il y a des indices.
Pour illustrer mon propos, il m’est arrivé d’observer des synchronicités se produire. Un symbole ou un outil utilisé dans un charme ressort de manière flagrante dans l’objectif atteint.
Par exemple, une amie avait des difficultés à trouver un job de graphiste à la sortie de l’école d’art, je lui ai proposé d’utiliser une boîte magique pour réaliser son souhait en se servant d’une petite pyramide rouge comme « pile » pour donner du « jus » à ce support. Le sort a fonctionné et cette amie m’a ensuite dit que le logo de la société qui l’avait embauchée représentait… une petite pyramide rouge !
Mon amie Mina m’a rapporté qu’elle avait utilisé dans un contexte magique la lame du tarot, le Chariot, pour épauler une copine qui vivait une situation difficile. Trois mois plus tard, un héritage impromptu a permis à cette amie d’acquérir une voiture pour ses enfants et elle.
Mon amie Pholiane m’a également rapporté quelque chose de similaire. A la recherche d’une nouvelle ferme, elle avait formulé le souhait, sous un chêne pubescent en hiver, de « reconnaitre la bonne ferme quand elle la verrait ». C’est à l’époque de la Lune du Chêne de sa tradition, en juillet, qu’elle a su l’avoir trouvée quand elle a « reconnu » systématiquement tous les noms rattachés à cette ferme. Du notaire au propriétaire, du lieu-dit jusqu’à la voisine originaire du même village que son arrière-grand-mère. Tout et tous lui étaient familiers. Sans compter que l’endroit était rempli de chênes…
A vrai dire, je n’ai rien contre cette « période traditionnelle » car recommencer un sortilège à chaque pleine lune jusqu’à sa manifestation, peut être une bonne chose. Sans tomber dans le cliché de l’acharnement. Nous pouvons aussi avoir besoin de travailler régulièrement à notre objectif. Penser aux choses peut nous permettre notamment de voir émerger des idées auxquelles nous n’aurions pas pensé et ainsi à mieux adapter notre souhait aux réalités. Penser aux choses peut aussi nous permettre de prendre des décisions qui ne nous paraissaient pas évidentes tout de suite. Et même du point de vue des synchronicités que j’évoquais, maintenir des idées, un but, à la conscience permet parfois de les voir se manifester.
Je pense aussi qu’on peut préférer attendre et ça ne signifie pas que le sort ne se réalisera pas, comme nous l’avons vu pour les sortilèges donnés en exemple. C’est une question de feeling.
La tradition sert de cadre, mais elle n’est pas une finalité en elle-même. C’est notre expérience et notre intuition qui devraient toujours prévaloir. Ceci dit, quoi que vous choisissiez, expérimentez par vous-même, testez et tirez vos propres conclusions. Ayez confiance en vous et soyez libres.