Inscription au cours : Wicca fondation
Par Artus (2010).
Quand j’ai découvert la wicca, j’étais en quête de méthodes spirituelles, et j’étais plutôt concentré sur son aspect sorcier. L’aspect religieux me semblait presque accessoire. Aujourd’hui, je suis un peu dans la situation inverse. Après avoir pratiqué/décortiqué la wicca traditionnelle, je n’y ai pas trouvé ce que je cherchais. Finalement, ce qu’il me manquait est ce que je qualifie d’hygiène spirituelle dans mon précédent article sur le chamanisme. Cela, je l’ai trouvé dans le reiki. Par contre, la pratique du reiki manque de symboles à visage humain, et d’histoires qui font écho à ma vie. Pour moi, cela constitue des leviers qui sont indispensables à une vie spirituelle totalement épanouie.
Le mot religion est source de nombreux malentendus. Je pense que c’est parce que ce mot à deux sens différents, bien souvent opposés. Il y a la religion, esclavage de la pensée selon Robespierre, opium du peuple selon Marx. Lorsqu’on emploie le mot religion, c’est bien souvent ce concept qui est compris. Et il y a la religion, qui permet l’expérience de sa propre nature divine. Mais cette idée est presque totalement étrangère à notre société, et lorsqu’on s’exprime à ce sujet, les mots religion ou divin, sont pris dans leur sens vulgaire, et on a toutes les chances de ne pas être compris. Par exemple, l’idée de découvrir sa propre nature divine pourrait être considérée comme un délire d’ego, alors qu’il n’y a rien de plus naturel que cela et que ce type d’expériences est justement à l’opposé de l’ego.
L’orgasme est le phénomène le plus simple et le plus habituel qui nous rapproche de notre nature divine. Et les religions établies intègrent toutes des tabous importants en matière de sexualité pour que nous ne soyons pas autonomes en matière de divin, et que nous ayons recours à leurs services. C’est pour cela que j’affirme que la religion, prise au sens commun, va souvent à l’opposé de la religion véritable. Les religieux nous promettent le divin en échange d’argent et de pouvoir terrestre, mais ne veulent surtout pas que nous y accédions vraiment.
Ce que je décris n’a pas grand-chose de révolutionnaire aujourd’hui, pourtant, malgré toutes les bonnes intentions du monde, il n’est pas facile de sortir de ce modèle. En fait dès que l’on cherche à partager une expérience ou un vécu en matière de religion, on a toutes les chances d’être mal compris, et les choses vont être transformées, pour se conformer à ce qui nous est habituel. À vrai dire, avant même de chercher à les partager, dès qu’on cherche à les exprimer pour soi-même, on tombe déjà dans ce travers. Les pratiquants wiccans qui au départ défendent qu’ils privilégient l’expérience à la croyance vont très vite se focaliser sur la croyance et les rapports sociaux en oubliant que ce n’était pas leur but premier.
Si je m’intéresse encore à la wicca aujourd’hui, c’est parce que j’ai la sensation, à travers certains passages du livre des ombres, que Gardner essayait de transmettre une flamme. Et même s’il a fini lui-même par l’oublier (je pense à. ses délires avec Bracelin à la fin de sa vie, par exemple les anciennes lois), ça serait dommage de ne pas profiter de l’élan qu’il a voulu donner pour essayer de perpétrer cette flamme. Tout en sachant qu’il s’agit d’une tache plutôt vaine 🙂