Inscription au cours : Wicca fondation
Talismans. Par Janet & Stewart Farrar ©, traduction Lune. Extrait de The Witches’ Way, éditions Phoenix
Un talisman n’est pas exactement un rituel, bien que sa fabrication et sa consécration soient des actes rituels[…].
Un talisman est un objet créé dans un but magique particulier ou adapté à celui-ci (une sorte de concentration matérielle d’un sortilège) afin d’être porté par la personne qui en attend le bénéfice. Le but peut être le succès dans une activité spécifique, bien que le plus souvent ce soit une protection contre un danger particulier. Des exemples populaires de ces deux types-là sont la patte de lapin portée dans la poche d’un joueur, pour le succès, et un médaillon de Saint Christophe sur le tableau de bord d’une voiture, pour la protection.
Cependant, les véritables talismans magiques sont toujours réalisés sur mesure, et pour l’utilisateur, et dans le but recherché, à la différence de la patte de lapin et du médaillon de Saint Christophe.
Un talisman est étudié et conçu pour symboliser le but et l’utilisateur précisément et pour les lier tous deux. Il sera alors consacré avec, à l’esprit, une intention ferme, et porté (tout comme la patte de lapin) jusqu’à l’obtention de l’effet escompté.
Une forme répandue de talisman est réalisée en coupant deux disques de papier ou parchemin reliés ensemble par une charnière. De façon à créer quatre surfaces sur lesquelles des symboles peuvent être dessinés ou écrits et que l’on peut refermer comme un livre, sous la forme simple d’un disque.
Supposons par exemple que Stewart négocie avec un éditeur au sujet de l’un de ses manuscrits et veut se protéger contre d’éventuelles pratiques malhonnêtes ou des closes cachées dans le contrat (une supposition purement hypothétique […]). Il devra concevoir un talisman comme celui de la figure 4 et le porter dans sa poche lorsqu’il s’installera pour parler des termes du contrat.
Le symbolisme est le suivant :
- Face 1 : Le nom de Stewart est tracé sur le carré magique de Mercure, qui est à la fois le Dieu (et la planète) des Communications et des esprits vifs qui peuvent tirer un as de leur manche.
- Face 2 : Le nom d’Oghma, Dieu celtique de la sagesse et des scribes, écrit en Ogham (écriture oghamique). L’invention de cette écriture est attribuée à ce Dieu.
- Face 3 : Tout d’abord, le fer à cheval pointes en bas, symbole des forgerons et maréchaux-ferrants (ndlt: farrier en anglais), car le nom Farrar signifie « farrier ». Les forgerons et maréchaux-ferrants ont toujours été perçus comme des magiciens naturels et eux seuls avaient la permission d’exposer les fers à cheval pointes en bas afin de répandre le pouvoir sur la forge. (Les forgerons continuent à clouer des fers à cheval sur la porte de leur forge à cet effet.) La « forge » de Stewart est bien sûr sa machine à écrire, alors dans ce symbole son fer à cheval héréditaire répand du pouvoir sur les lettres du clavier de sa machine à écrire.
- Face 4 : La plume rouge de Ma’at, déesse égyptienne de la Justice et des transactions équitables. Par un heureux double symbolisme, elle peut également être vue comme une plume d’oie, emblème traditionnel de l’écrivain.
Notre diagramme est en noir et blanc, mais les encres de couleurs seront bien sûr utilisées pour renforcer le symbolisme. Par exemple, la Face 1 pourrait être en orange, la couleur Cabalistique de Hod/Mercure. La Face 2 pourrait être en vert, car Oghma Grianaineach est l’aspect celto-irlandais du dieu des scribes. La Face 3 pourrait être en noir, la couleur du fer et du ruban de la machine à écrire. Et la Face 4, bien sûr, en rouge, la couleur de la plume de Ma’at.
Et au cas où quelqu’un se plaindrait du fait que le talisman mélange des symboliques romaine, celtique, égyptienne, astrologique, technologique/moderne et cabalistique, nous répondrons… Et alors ? Nous ne mélangerions jamais autant de systèmes/symboles dans un rituel ; mais un talisman est une chose personnelle et dans ce cas, ce qui importe, c’est que Stewart y trouve sa propre résonance avec les symboles qu’il a choisis. Si, lui, est heureux de son complexe de symboles particulier, c’est la seule justification dont il a besoin. (En tant que sorciers, nous pourrions ajouter qu’il serait bienvenu d’invoquer un des aspects du dieu et de la déesse.)
Les carrés magiques des planètes sont très utiles dans la création de talismans car, comme dans l’exemple ci-dessus, un nom personnel peut être directement lié à toute qualité planétaire donnée. Ces carrés sont composés de carrés plus petits. Voici les 7 carrés :
Dans chaque carré, les nombres de chaque rangée, horizontale ou verticale, s’additionnent et donnent le même total. Ces totaux sont : pour Saturne 15, pour Jupiter 34, pour Mars 65, pour le Soleil 111, pour Vénus 175, pour Mercure 260 et pour la Lune 369.
D’autres symboles planétaires utiles dans la fabrication des talismans sont donnés, avec les carrés eux-mêmes, dans de nombreux livres ; par exemple dans The Magus de Barrett, qui fut publié en 1801 et qui est disponible dans des rééditions modernes. The Magus, un merveilleux recueil de magie cérémonielle traditionnelle, comprend une section sur la magie talismanique. Mais le livre le plus facile à obtenir sur le sujet est How to Make and Use Talismans d’Israel Regardie, un des petits livrets issus des séries ‘Paths to Inner Power’.
Incidemment, il y a une erreur dans le carré de Vénus issu de la version de Barrett, que Regardie a malheureusement reproduite. Le troisième nombre à gauche dans la seconde rangée du bas devrait être 48 et non pas 43 ; vous pouvez vérifier cela en additionnant le total des rangées.
Les noms sont transformés en symboles, en convertissant les lettres en chiffres, puis en traçant une ligne continue d’un nombre à l’autre sur le carré magique choisi. Voici la table de conversion :
En reprenant notre exemple : le nom STEWART FARRAR est ainsi converti en 1255192619919.
Un autre livre utile pour les personnes qui fabriquent des talismans est 777 de Crowley ; sa volumineuse table des correspondances peut être très utile pour sélectionner des symboles. Ceux-ci exprimeront les concepts que vous souhaitez représenter.
Vous pouvez fabriquer un talisman aussi simple ou aussi compliqué que vous le souhaitez ; la bonne vieille règle de base s’applique, l’objet fini devrait « sonner juste » pour vous. Mais dans le cas des talismans, il y a un avantage dans la complexité ; les implications dans la recherche, la pensée et l’habileté mise en œuvre pour sa réalisation aident à enraciner fermement le but du talisman dans votre esprit, et à développer une forme-pensée inébranlable qui est la véritable « partie qui fonctionne » ; le talisman matériel est, pour ainsi dire, une bouée à laquelle la forme-pensée peut s’amarrer.
Une fois le talisman terminé, il doit être consacré. Nous suggérons la forme élémentaire de la consécration donnée en pages 47-48. (Traduction qui suit 🙂
Consécration des Bijoux personnels, etc.
Par Janet & Stewart Farrar ©, traduction Lune
Extrait de The Witches’ Way, aux éditions Phoenix
Le Livre des Ombres ne donne aucun rituel pour cela. Nous avons trouvé que la dédier aux quatre éléments est une manière satisfaisante de procéder – une fois encore aux noms de Cernunnos et d’Aradia. Nous incluons notre rituel ici au cas où d’autres sorcières le trouveraient utile.
D’ailleurs, il n’est pas vraiment nécessaire de préciser que les covens devraient utiliser les noms du dieu et de la déesse qu’ils ont l’habitude d’employer (dans ce rituel ou d’autres). Nous avons utilisé les noms de Cernunnos et d’Aradia tout au long de cette Section parce que ce sont ceux que le Livre des Ombres donne, et ceux que nous employons normalement nous-mêmes. Mais « tous les Dieux sont un Dieu, et toutes les Déesses sont une Déesse » ; et les noms que nous utilisons sont une question de choix. Ils peuvent également varier pour l’occasion. Par exemple, nous pourrions consacrer une broche aux noms de Lugh et Dana, un collier de chien aux noms de Pan et Diana, ou une alliance aux noms d’Éros et Aphrodite. Le choix des noms du Dieu et de la Déesse qui s’adaptent le mieux à la nature du rite, nous aide à mettre l’accent sur son but.
Un livre encyclopédique inestimable sur la signification des noms de déesses est Juno Covella, Perpetual Calendar of the Fellowship of Isis de Lawrence Durdin-Robertson.
- Le rituel
L’homme et la femme placent l’objet sur le pentacle et étendent leur main droite au-dessus. Ils disent :
« Nous te consacrons par l’élément de la Terre. »
Ils aspergent l’objet avec le mélange sel-et-eau, en disant :
« Nous te consacrons par l’élément de l’Eau. »
Ils passent l’objet à travers la fumée de l’encens, en disant :
« Nous te consacrons par l’élément de l’Air. »
Ils passent l’objet au-dessus de la flamme de la bougie (bien au-dessus, s’il s’agit de quelque chose qui pourrait s’abîmer avec la flamme), en disant :
« Nous te consacrons par l’élément du Feu, aux noms de Cernunnos et d’Aradia. »
Ils peuvent ensuite s’enlacer et s’embrasser avec l’objet placé entre leurs deux poitrines, de la même manière que pour les objets rituels.
Enfin, si l’objet est quelque chose qui peut être porté immédiatement (évidemment, ce n’est pas possible s’il s’agit, par exemple, d’une broche et que son propriétaire est nu – vêtu de ciel !). Celui qui n’est pas le propriétaire de l’objet le met autour du cou / du poignet / du doigt / autre / du propriétaire.