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Farrar – Équinoxe de Printemps
Par Janet & Stewart Farrar ©, traduction Lune
Extrait de la Witches’ Bible
La Préparation
Le symbole d’une roue est posé sur l’autel ; cela peut être toute chose qui vous semble appropriée – un disque peint en jaune ou or et décoré de fleurs printanières, un miroir circulaire, un plateau en cuivre de forme ronde ; le nôtre est un tambourin avec cymbales d’environ 35 cm, orné en son centre d’une jonquille et d’un petit bouquet de primevères.
La robe (si elle est portée) de la Grande Prêtresse et ses accessoires seront en rapport direct avec la symbolique du soleil ; tous métaux portés seront en or, plaqué or, en cuivre ou en bronze doré.
L’autel et la pièce seront décorés avec des fleurs de saison – en particulier par des fleurs jaunes telles que les jonquilles, les primevères, l’ajonc ou les forsythia. Un bouquet sera préparé pour la Reine de Printemps et ainsi qu’un chapelet de fleurs pour son couronnement.
Le chaudron est placé au centre du Cercle, avec une chandelle non-allumée disposée à l’intérieur. Une petite bougie est prête sur l’autel pour que la Vierge puisse apporter le feu au Grand Prêtre.
Une baguette phallique est posée sur l’autel.
Sur l’autel sont disposées les cordes. Il faut compter une corde par couple. Ces cordes sont liées ensemble au milieu par un nœud simple (si le nombre de personnes est impair, on ajoute une corde de plus avant de diviser par deux ; par exemple, si il y a 9 personnes, on comptera 5 cordes).
Si vous préférez, vous pouvez placer un bol de d’œufs durs, de coquillages peints (écarlates ou bien décorés comme vous aimez) sur l’autel – un par personne et un autre pour le Sidhe (1) ou l’offrande à la Terre. Ceux-ci pourront être distribués pendant la petite fête.
Le Rituel
L’ouverture de rituel est effectué comme d’habitude, mais sans le Witches’ Rune (la Rune ou Chant des Sorcières.)
Le Grand Prêtre attend à l’Est, et la Grande Prêtresse à l’Ouest, chacun de part en part du chaudron. La Grande Prêtresse porte la baguette phallique dans sa main droite. Le reste du coven se place de lui-même dans le périmètre du Cercle.
La Grande Prêtresse dit alors (2) :
Nous allumons le feu en ce jour ! En présence des Saints :
Sans malice, sans jalousie, sans envie.
Sans rien craindre sous le soleil. Hormis les Grands Dieux.Nous T’invoquons ; Ô lumière de vie ;
Sois une brillante flamme devant nous ;
Sois une étoile-guide au-dessus de nos têtes ;
Sois un chemin sans embuches sous nos pas.Allume profondément dans nos cœurs une flamme d’amour pour notre prochain ;
Pour nos ennemis, pour nos amis, pour tous nos parents ;
Pour tous les hommes sur cette vaste Terre.
Ô fils miséricordieux de Cerridwen,
De la plus basse créature, au plus grand nom de tous.
La Grande Prêtresse lève la baguette phallique et marche lentement dextrogyre autour du chaudron pour se tenir devant le Grand Prêtre. Elle dit :
Ô Soleil, prends les armes pour vaincre les Ténèbres !
La Grande Prêtresse présente la baguette phallique au Grand Prêtre et fait alors un pas en avant pour se mettre à ses côtés.
Le Grand Prêtre lève la baguette phallique en salut et la replace sur l’autel.
La Vierge allume la petite bougie avec la flamme d’une des chandelles qui se trouvent sur l’autel. Elle la présente au Grand Prêtre. La Vierge s’avance alors pour se mettre à ses côtés.
Le Grand Prêtre allume la chandelle au centre du chaudron avec la petite bougie que lui a donné la Vierge. Il lui rend ensuite la petite bougie qu’elle mouche et replace sur l’autel. Elle prend alors les cordes.
La Vierge donne les cordes au Grand Prêtre.
La Grande Prêtresse dispose tout le monde autour du chaudron, en plaçant un homme face à une femme autant que possible. Le Grand Prêtre remet les bouts des cordes en concordance avec les instructions de la Grande Prêtresse. Il garde l’une des cordes et la Grande Prêtresse prendra l’autre bout de celle-ci. (S’il y a un nombre impair de personnes, avec plus de femmes que d’hommes, le Grand Prêtre retiendra alors deux bouts de cordes pour la Grande Prêtresse ; dans l’un ou l’autre cas, il devra « être relié » à deux femmes et la Grande Prêtresse à deux hommes.)
Lorsque tout le monde tient une corde, chacun tire sur sa corde tendue. Le nœud central se situant au-dessus du chaudron. Ils commencent alors à tourner dextrogyre en réalisant la Danse de la Roue (Wheel Dance), puis le Witches’ Rune, de plus en plus vite, et en tenant toujours les cordes au-dessus du chaudron.
La « Wheel Dance » se poursuit jusqu’à ce que la Grande Prêtresse ordonne « Assis ! », et tout le coven s’assoit alors autour du chaudron. Le Grand Prêtre réunit les cordes (en prenant soin de ne pas les approcher près de la flamme de la bougie) et les replace sur l’autel.
Le chaudron est ensuite déplacé vers la chandelle de l’Est et le Grand Rite est effectué.
Après le Grand Rite, le Grand Prêtre nomme une sorcière pour qu’elle soit la Reine de Printemps et pour qu’elle se tienne devant l’autel. Il la couronne avec le chapelet de fleurs et lui donne le quintuple baiser.
La Grande Prêtresse appelle alors chaque homme pour qu’ils donnent le quintuple baiser tour à tour à la Reine de Printemps. Après que le dernier homme ait donné ce baiser, le Grand Prêtre présente la Reine de Printemps avec son bouquet.
Le chaudron est replacé au centre du Cercle, puis, tour à tour, seul ou en couple, tout le monde saute par-dessus ce chaudron –sans oublier de faire un vœu – et c’est la Reine de Printemps qui commence.
Une fois que tout le monde ait sauté par-dessus le chaudron, la fête commence.
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(1) Prononcé ‘shii’. Le Sidhe ou petit peuple de faërie.
(2) Adapté par Doreen Valiente à partir de deux bénédictions gaéliques écossaises issues de Carmina Gadelica d’Alexander Carmichael (voir bibliographie). Carmichael, qui vécu de 1832 à 1912, collectait et traduisait des prières et bénédictions gaéliques des riches moissons, gardées oralement dans les Highlands et les îles d’Ecosse. Comme Doreen dit : « Cette splendide vieille poésie est réellement issue du pur paganisme et est recouverte d’un fin voile de christianisme ». Le sixième volume de Carmina Gadelica, bien qu’étant un réel trésor, est fort cher. Heureusement, une sélection de traductions Anglaises a été publiée récemment dans un livre broché The Sun Dances (voir bibliographie). Les deux sources que Doreen utilise ici se trouvent aux pages 231 et 49 du volume I de Carmina Gadelica, et aux pages 3 et 11 de The Sun Dances ; Carmichael les obtint, respectivement, des femmes de petits fermiers du North Uist et de Lochaber.
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