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Rituel de Handfasting (tradition alexandrienne)
Par Stewart Farrar ©, traduction Lune
Extrait de « What witches do : The modern coven revealed », 1971.
Le sol du cercle entier doit être parsemé de fleurs ; le couple porte habituellement des brassées de fleurs de leur choix, des bouquets sont apportées par les membres du coven. D’autres fleurs décorent l’autel. Traditionnellement des fruits peuvent convenir aussi bien. Une couronne de fleurs est également prête sur l’autel.
Le cercle est projeté, le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse prennent leurs positions, puis le couple y est conduit, habituellement vêtu de robes aussi splendides que le coven puisse trouver – bien qu’elles soient portées à l’extérieur, sur leurs corps nus, elles seront retirées plus tard. Le couple est souvent mené dans le cercle par un autre couple, qui sont leurs amis personnels. Ceux-ci les conduisent à l’autel puis rejoignent le reste du coven autour du Cercle.
L’homme et la femme s’agenouille – la femme se tient à gauche – et le Grand Prêtre invoque la Déesse. Le début de l’invocation est analogue à la Charge, et elle se poursuit jusqu’à ce que l’on demande à la Déesse de donner sa protection « à son fils et à sa fille des hommes. Détourne d’eux le mal et confonds ceux qui blasphémeraient contre la véritable lumière de ta sagesse. »
Ils se tiennent debout et leurs robes leur sont retirées pour l’onction. La Grande Prêtresse oint l’homme et le Grand Prêtre la femme, selon leur rang – triangle inversé pour des sorciers du premier degré, pentagramme inversé pour ceux du second degré, pentagramme droit surmonté d’un triangle pour ceux du troisième degré – avec l’huile, le vin et les lèvres.
Le couple s’agenouille à nouveau, et le Grand Prêtre s’adresse à eux :
« Sachez que c’est dans les lois de la destinée que vous êtes unis, jamais plus divisés. En vain, contre les étoiles prêchent le moine et le prêtre ; ce qui sera, sera. Pour cette raison, ayez en vous espoir et joie, Ô enfants du temps. Et à présent, alors que j’unis vos mains. Je fiance vos âmes. »
(Ces paroles sont traditionnelles, faisant évidemment écho à d’antiques conflits. C’est au couple de les prendre comme ils le souhaitent.)
La Grande Prêtresse prend la couronne de fleurs qui est sur l’autel, la consacre avec la terre (pentacle), avec l’eau, avec l’air (l’encensoir) et avec le feu (la bougie), et la passe tout d’abord au-dessus de la tête de l’homme et ensuite au-dessus de la tête de la femme.
Le Grand Prêtre tient sa main gauche au-dessus du couple, et soulève sa main droite. « Vous Seigneurs des Tours de Garde, Ô puissant Dieu, Ô douce Déesse ; Soyez les témoins des fiançailles de ces jeunes cœurs… » Il demande au Soleil et à l’Air d’en être témoin dans le cercle et sur l’autel. « Tandis que les formes sont divisées, puissent les âmes s’élevaient ensemble, la tristesse avec le tristesse, et la joie avec la joie ; et lorsqu’enfin les fiancés ne forment plus qu’un, Ô Etoiles, puissent les soucis dont vous avez été accablés soulager leur fardeau ; faites qu’aucun danger ne les affecte, faites qu’aucune méchanceté ne les perturbe ; mais au-dessus du lit nuptial, brillez en paix, Ô Etoiles. »
A présent, le couple se prête serment l’un à l’autre « Ma main au coucher du soleil, au lever des étoiles. » – et les paroles du handfasting se terminent là.
La suite d’une cérémonie traditionnelle. Un balai est posé sur le sol à côté d’eux, et ils sautent ensemble par-dessus. Puis la Grande Prêtresse le prend et balaie rituellement toutes les mauvaises influences derrière eux et les rejettent hors du cercle.
Le Grand Prêtre trace le Pentagramme devant le couple nouvellement uni.
Le vin et les gâteaux sont bénis de la manière habituelle, puis passés dans le cercle.
Le Grand Rite peut suivre, ou non, comme le souhaite le couple. S’ils l’effectuent, là encore c’est à eux de voir s’il s’agit d’une consommation rituelle solennelle de leur handfasting ou, encore plus solennellement, d’un engagement l’un envers l’autre en tant qu’âmes sœurs pour les vies à venir. Personne ne leur demandera s’ils décident de ne rien dire.
Lorsque tout est terminé – et, si le Grand Rite a été célébré, le coven doit retourner dans la pièce – le mariage devient, comme tout autre, une fête.
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