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Le sortilège du coven

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Extrait du Liber Umbrarum, de Doreen Valiente. Traduction & adaptation Fingen.

Le sortilège du Coven

Le sortilège du Coven est un travail magique effectué à l’intérieur du cercle par le Coven constitué. Il peut se résumer comme un accumulateur de volontés, chaque personne présente visualisant ce que le Coven souhaite réaliser, en se concentrant dessus et en voulant que cela se produise.

Évidemment, l’objet du rituel doit être décidé à l’avance et tout le monde doit valider ce qui doit être fait pour le concrétiser. Ils doivent être sérieux et garder tout le temps leur esprit concentré sur leur objectif pendant l’exécution du sort. Le pouvoir de la pensée est une force réelle et très puissante, pour le meilleur ou pour le pire. La visualisation, réelle ou symbolique, de l’objectif, peut grandement faciliter le travail.

Le cercle est formé de la manière habituelle, et si le rassemblement tombe sur un Esbat ou un Sabbat, le rituel adéquat doit être effectué, comme indiqué plus avant. Puis, lorsque le moment du travail magique arrive, les membres du Coven s’assoient en tailleur en épousant la géométrie du cercle, homme et femme en alternance, et joignent leurs mains. Le leader est assis au centre, dos à l’autel, de sorte que la lumière de l’autel illumine le livre des ombres et en permette la lecture. Le Coven doit être assis de la manière la plus pratique en fonction du nombre de personnes présentes. S’il y a assez de membres pour faire un cercle complet, tant mieux. Sinon, laissez-les former un demi-cercle face au leader.

Si le rassemblement n’est pas un jour de Sabbat ou d’Esbat, alors un rituel devra être réalisé en préambule pour que le Coven soit dans les conditions d’un travail magique et pour augmenter le pouvoir. Faites au moins la ronde, puis la communion des cinq sens. Il est également préférable, à chaque occasion, de proclamer l’objet du rituel à l’avance afin que tout le monde ait l’esprit clair avant de s’asseoir pour se concentrer comme décrit ci-dessus.

Pour cela, le leader doit faire le tour du cercle dans le sens des aiguilles d’une montre en portant la baguette phallique. Le Coven se forme, homme et femme alternés, et suit le leader en suivant délibérément le cercle. En commençant à l’est, le leader lève la baguette phallique à chacun des quatre quartiers, en disant à chaque fois : « Ô esprits gardiens de l’autre monde, nous effectuons ce rituel _____. » (en proclamant l’objet du rituel).

Ce parcours dans le cercle s’appelle « circumambulation ». C’est différent de la joie sauvage de la ronde. Il est léger, mais utile, un peu comme un jeu de traqueur-chasseur. Les magiciens cérémoniels, ainsi que les sorcières, l’utilisent dans leurs rituels. Aleister Crowley l’a décrit comme « le pas du tigre qui traque le cerf ». Il est parfois exécuté en battant la mesure avec un petit tambour. Il est ainsi effectué à moitié d’un pas cadencé et à moitié dansé.

Il est ainsi à moitié rythmé et à moitié dansé. Une fois que le but du rite a été proclamé, le Coven peut continuer à faire le tour du cercle pendant un moment si le leader le souhaite, afin d’accumuler plus de pouvoir et avant de s’asseoir pour se concentrer de la manière décrite ci-dessus.

Lorsqu’ils s’assoient les jambes croisées dans le cercle, ils peuvent placer une bougie allumée au centre pour indiquer le point sur lequel se concentrer. Une bougie lourde et courte est préférable, avec la lumière près du sol. Elle doit être allumée avant le début du sortilège du Coven et éteint à la fin de celui-ci.

Le leader lit le sortilège du Coven depuis le livre des ombres et une fois encore le battement du petit tambour peut être utilisé pour accompagner le travail si le leader a un assistant capable de le faire. Bien sûr, un leader expérimenté connaîtra rapidement le sortilège par cœur et pourra ensuite s’accompagner lui-même de battements de tambour ou de mains. Chaque fois que la phrase : « Nous chantons le sortilège, et ainsi soit-il ! » est prononcée, tout le Coven se joint au leader. Ils doivent être au courant afin qu’ils sachent quoi faire. Ils vont bientôt commencer à se balancer spontanément au rythme du chant ; le tout devrait être réalisé en rythme.

Le sortilège :

O Anciens des cieux, de la terre et de la mer,
Nous chantons le sortilège du Coven, et ainsi soit-il !
À la musique du vent nocturne qui souffle librement,
Nous chantons le sortilège du Coven, et ainsi soit-il !
Le hibou hulule dans l’arbre creux,
Le chat noir court la nuit et en silence,
Le crapaud demeure secrètement sous la pierre.
Nous chantons le sortilège du Coven, et ainsi soit-il !
À la lune qui dirige les marées de l’air et de la mer,
Nous chantons le sortilège du Coven, et ainsi soit-il !
Au Dieu qui se cache sous l’arbre de la verdoyante forêt,
Nous chantons le sortilège du Coven, et ainsi soit-il !
Par la jarretière des sorcières nouée au genou,
Par le bâton et le chaudron et tous les pouvoirs en place,
Nous accomplissons le but qu’en esprit nous voyons,
Nous chantons le sortilège du Coven, et ainsi soit-il !

(À ce stade, tous restent assis en silence pendant un moment, se concentrant avec force et visualisant le but du rituel. Le leader reprend alors le chant).

Le sort s’écoule comme la mer,
Le sort grandit tel l’arbre,
Telle la flamme qui brûle et flamboie librement.
Nous chantons le sortilège, et ainsi soit-il !
Nous chantons le sortilège, et ainsi soit-il !
Nous chantons le sortilège, et ainsi soit-il !
IL EN EST AINSI !

A la deuxième et troisième répétition de « nous chantons le sortilège, et ainsi soit-il ! » le Coven se joint au leader et à la fin tout le monde crie haut et clair : « c’est fait » et tape dans ses mains. À ce stade, vous libérez le sort dans le plan astral. Laissez-le aller et n’y réfléchissez plus pour le moment, ne spéculez pas non plus pour savoir si cela fonctionne. Sinon vous serez comme un homme qui plante une graine, puis qui creuse continuellement pour vérifier si elle pousse ou pas.

Pour des sujets importants ou difficiles, toutefois, le sort peut être répété à trois reprises. Il est inhabituel qu’un sort soit répété plus de trois fois, bien que cela soit parfois le cas ; mais il est généralement préférable de laisser tomber si un sort a été effectué trois fois. Reprenez le plus tard si nécessaire.

Bien entendu, le cercle devrait être fermé de la manière habituelle à la fin de ce travail.

Extrait de « Witchcraft for Tomorrow », éditions Phoénix.