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Par Louis Alphonse Cahagnet
Extrait du livre Magie magnétique, ou, Traité historique et pratique de fascinations, miroirs. Ce livre faisait partie de la bibliothèque personnelle de Gerald Gardner.
Ces miroirs sont assez connus dans nos campagnes, où nous voyons que cette pratique s’est perpétuée de temps immémorial. La manière d’opérer des soi-disant sorciers est aussi simple que naturelle : ils se servent du premier miroir qu’ils trouvent, ou d’un seau d’eau ; dans le premier cas, ils posent leur glace dans un endroit convenable, pour que la personne qui doit regarder dedans ne puisse s’y voir, puis ils la font asseoir à quelques pieds de distance de ce miroir, et récitent mentalement ou à haute voix une conjuration (espèce de commandement) à l’esprit familier de leur famille, qui de père en fils leur a toujours prouvé sa bienveillante protection. La personne voit ou ne voit pas. Dans le premier cas, c’est que l’esprit conjuré a pouvoir sur l’objet ou la personne apparue, et peut par conséquent influencer disent-ils, sur le résultat de l’opération. Lorsque l’on consulte pour un vol, par exemple, le voleur apparaît au demandeur, et se trouve souvent forcé, par l’esprit qui l’a dominé, de rapporter à domicile l’objet volé, si cet objet est encore en sa possession. Dans toute autre question, on reçoit une solution allégorique plus ou moins vraie. Il en est de même pour le miroir par le seau d’eau ; le sorcier fait tenir le consultant debout, les pieds touchant ce vase et la tête penchée horizontalement au-dessus de sa surface, l’engageant à plonger son regard vers le centre de ce seau, où l’image désirée doit lui apparaître. La conjuration à l’esprit familier est la même, ainsi que les résultats.