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Par Lune.
L’image qui illustre l’article est tirée du livre Objets de Sorcellerie, par Hugues Berton. Elle porte la légende suivante : « méthode de divination. Papier et encre. Utilisée par une rebouteuse et sorcière dans un cas d’ensorcellement ».
La plupart des sorciers utilisent des encres magiques pour dessiner carrés magiques, sceaux et talismans. Ceux qui pratiquent la divination peuvent également employer ce type d’encre dans leurs travaux. On appelle ça l’encromancie.
L’Auvergne est réputée pour ses sources et ses sorciers. Ces derniers ont d’ailleurs été étudiés, consultés, interviewés par des journalistes et ethnologues. De ces travaux, il en résulte des livres passionnants qui parfois nous renseignent sur les techniques utilisées.
C’est le cas pour cette technique sorcière qui emploie l’encre à la fois pour voir, savoir et lever les sorts éventuels. C’est une sorcière, rebouteuse et voyante d’un petit village proche de Clermont-Ferrand, qui s’est ouverte à l’ethnologue Hugues Berton.
Elle préparait son encre à partir de suint de mouton ou de noix de galle. Puis lorsqu’un patient venait la consulter pour connaitre l’origine de son mal, elle écrivait son nom sur un petit morceau de papier qu’elle repliait avant que l’encre ne sèche. Elle écrivait à plusieurs reprises ce nom et ce jusqu’à obtention d’une « réponse ». Si la personne était envoûtée, elle tentait de déterminer le nom de l’agresseur en écrivant les noms des personnes suspectées. Cette fois encore à plusieurs reprises. Quand la tâche d’encre était explicite (comme sur l’image ci-dessus), elle brûlait le papier et à l’instar de celui-ci l’envoûtement disparaissait en fumée. Malin et vraisemblablement d’une efficacité redoutable.
Cette fameuse rebouteuse, aujourd’hui décédée, était réputée pour ses talents. Et à la lecture de ses interviews, on la découvre sensible, intelligente, bienveillante et bénie par les fées.
Je vous recommande la lecture des livres suivants :