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Extrait du livre Charge of the Goddess: The Mother of Modern Witchcraft. Invocations, poèmes et sortilèges de Doreen Valiente. Traduction & adaptation : Lune.
NDT : The dream spell est un poème à 7 syllabes et rimes plates. J’ai commencé par en faire une traduction littérale, puis j’ai adapté pour faire rimer et redonner un rythme. Je ne suis pas parvenue à rendre ses 7 syllabes à ce poème, mais il en aura désormais 12. Ce sortilège a donc retrouvé un certain rythme, même s’il ne s’agit plus du rythme dynamique souvent utilisé dans la wicca.
Dans ce poème, on retrouve une obscure référence à l’œuvre de Charles Leland sur la sorcellerie, où il explique que les sorcières de Bénévent étaient renommées pour les soins et les dons qu’elles prodiguaient aux pauvres. On y trouve également des récits amusants à propos des sorcières. Bénévent est une ville italienne possédant une longue histoire avec les sorcières et des liens avec les adeptes d’Aradia au XIVe siècle.
À la 13e ligne du poème, Doreen fait référence à « l’arbre de Bénévent ». Le noyer sacré, qui se trouverait dans le « Stretto Di Barba », était et demeure peut-être le lieu de rencontre des sorcières. Le « Noyer des Sorcières » était une puissante société de païens.
Romuald lui-même, Duc de Bénévent, aurait participé aux rites sous l’arbre sacré.
The dream spell
Cast a spell to catch a dream,
Launch It on the midnight stream,
When the broomstick riders fly
Merrily across the sky,
Swirling cloaks and pointed hats,
Twilight kin of owls and bats.
Fair is foul and foul is fair*,
Hovering through the midnight air,
Clasping hands with nymph and faun,
Revelling until the dawn.
See the Moon through flying cloud,
Hear the piper piping loud.
Ancient Benevento’s tree
Is the place I’ll meet with thee.
Over land and over sea,
Catch the dream – thus shall it be !
* Fair is foul and foul is fair. Ce vers est tiré de Macbeth, par William Shakespeare. Acte 1, scène 1. Les trois sorcières le chantent au début de la pièce.
Le sortilège du songe
Jetons un sort afin de capturer un rêve,
Lançons ce sortilège quand minuit se lève,
Lorsque s’envolent joyeusement dans les cieux
Les cavalières sur leurs balais merveilleux,
Chapeaux pointus et capes claquant dans les airs,
Pénombre amie des chouettes et chiroptères.
La beauté est immonde et l’immonde est beauté,
Planant dans les cieux lorsque minuit a sonné
Serrant les mains de la douce nymphe et du faune,
S’amusant et faisant la fête jusqu’à l’aube.
Scrutons la lune sous ses brumeuses volutes,
Écoutons la musique du joueur de flûte.
L’arbre de Bénévent, vénérable et âgé,
définit l’endroit où je te rencontrerai.
Par-delà la mer et aussi bien des pays,
Pour capturer ce rêve — qu’il en soit ainsi !
Image d’entête : « Il noce di Benevento ». Aquarelle réalisée par Giuseppe Pietro Bagetti (1816).