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Par Doreen Valiente. Extrait de « Doreen Valiente, Witch » de Philip Heselton. Traduction & adaptation par Lune.
Ndlt : Doreen Valiente avait l’habitude de fréquenter les brocantes et magasins d’antiquités et d’y dénicher fréquemment des objets qui avaient été utilisés, soupçonnait-elle, dans un contexte magique ou sorcier. Parfois, les circonstances de leur acquisition étaient totalement insolites. Dans « I am a witch », son manuscrit non-publié datant de 1966, elle raconte une anecdote à propos de la manière dont elle est devenue propriétaire de ses célèbres et étranges bougeoirs (et méga kitschouilles) :
Il m’est arrivé une expérience amusante une fois… C’était dans un petit magasin de meubles d’occasion, aux abords de la New Forest. En passant devant la vitrine, j’y ai jeté un coup d’œil et j’ai remarqué des bougeoirs étonnants, c’était une paire de sabots fourchus. De vrais sabots, de cerf ou de chèvre, ingénieusement adaptés ; et ils avaient évidemment déjà été utilisés, car des coulures de cire y étaient restées collées.
C’était une vraie trouvaille. J’ai donc poussé la porte du magasin et je m’y suis aventurée. Le propriétaire, un petit homme en blouse de travail est apparu et j’ai demandé le prix de « cette paire de bougeoirs, dans l’angle de la vitrine. »
Il n’a rien dit pendant un moment mais m’a regardé d’un air très méfiant et a reculé derrière le comptoir. Il n’a semblé apprécier ni moi ni ma requête.
« Vous savez », ai-je dit, « la paire de sabots fourchus ». Il a continué à me regarder en silence et s’est littéralement écarté de moi. Était-il en train de se demander comment réclamer un prix exorbitant ? Ou était-il, comme il en avait l’air, tout simplement effrayé ?
Soudain, il a semblé prendre une décision. Il a plongé derrière le comptoir, il a lâché : « deux bob ! » (ndlt : 2 shillings en argot.) Et sans attendre une réponse, il a saisi de vieux journaux, s’est emparé des deux bougeoirs dans la vitrine, les a enveloppés et me les a fourrés dans les bras. Ensuite, il m’a prise par le coude et m’a littéralement propulsée hors du magasin. J’ai réussi à lui mettre une pièce de 2 shillings dans la main en partant ; mais je ne pense pas qu’il s’en souciait réellement. Tout ce qu’il voulait, c’était se débarrasser de ces bougeoirs maléfiques… Et de quiconque le questionnant à leur sujet !
Je ne sais pas si ces bougeoirs avaient, d’une certaine façon, manifesté leur mécontentement de se retrouver dans son magasin, mais ils sont à présent très heureux avec moi… Et ils ont retrouvé leur utilisation d’origine sur un autel de sorcière.