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La Charge de la Déesse
Par Janet & Stewart Farrar ©, traduction & adaptation Lune
A Witches’ Bible des Farrar ©, editions Phoenix
Texte précédant : la descente de la lune
La Grande Prêtresse pose la baguette et le fouet sur l’autel, et le Grand Prêtre et elle font face au coven (lui se tient à sa gauche). Le Grand Prêtre dit :
« Écoutez les paroles de la Grande Mère ; Celle qui, jadis, était appelée parmi les hommes Artémis, Astarté, Athéna, Dione, Mélusine, Aphrodite, Cerridwen, Dana, Arianrhod, Isis, Bride (9) et par de nombreux autres noms. » (10) »
La Grande Prêtresse dit :
« Lorsque vous aurez besoin de quoique ce soit, une fois par mois, surtout quand la lune est pleine, vous vous réunirez en quelque endroit secret et adorerez mon esprit, moi qui suis la Reine de toutes les Sorcières. Lors de ces assemblées, vous qui désirez apprendre toute sorcellerie, mais n’avez pas encore atteint ses plus profonds secrets ; à ceux-là j’enseignerai les choses qui sont encore inconnues. Et vous serez libérés de l’esclavage ; et en signe de votre réelle liberté, vous serez nus dans vos rites ; et vous danserez, jouerez de la musique et ferez l’amour, tout cela pour me rendre hommage. Car mienne est l’extase de l’esprit, et mienne aussi est la joie sur terre ; car ma loi est l’amour pour tous les êtres. Gardez purs votre plus haut idéal ; efforcez-vous de tendre toujours vers lui ; ne laissez rien vous arrêter ni vous détourner de lui. Mienne est la porte secrète qui ouvre sur le Pays de la Jeunesse, et mienne est la coupe de vin de la vie, et le Chaudron de Cerridwen, qui est le Saint Graal de l’immortalité. Je suis la gracieuse Déesse, qui offre à tous les cœurs des hommes le présent de la joie. Sur terre, je donne la connaissance de l’esprit éternel ; et au-delà de la mort, je donne la paix et la liberté, et les retrouvailles avec ceux qui vous ont précédé. Je ne demande aucun sacrifice ; car sachez que je suis la Mère de tout ce qui vit, et mon amour se répand sur la terre. »
Le Grand Prêtre dit :
« Écoutez les paroles de la Déesse Étoile ; celle dont le corps encercle l’univers et dont la poussière des pieds abrite les hôtes célestes.
La Grande Prêtresse dit :
« Je suis la beauté de la verte terre, et la blanche Lune parmi les étoiles, et le mystère des eaux, et le désir du cœur de l’homme, je t’appelle en ton âme. Lève-toi et viens à moi. Car je suis l’âme de la nature, qui donne la vie à l’univers. De moi, toutes choses proviennent, et à moi toutes choses doivent retourner ; et devant mon visage, bien aimé des Dieux et des hommes, que ton moi divin le plus profond soit enveloppé par l’extase de l’infini. Que mon culte soit dans le cœur qui se réjouit ; car sache que tous les actes d’amour et de plaisir sont mes rituels. Et pour cette raison, qu’il y ait en toi de la beauté et de la force, du pouvoir et de la compassion, de l’honneur et de l’humilité, de la gaieté et du respect. Et toi qui penses me chercher, sache que ta quête et ton ardent désir ne te serviront pas à moins que tu connaisses le mystère, car si ce que tu cherches, tu ne le trouves pas en toi, tu ne le trouveras jamais à l’extérieur de toi. Car sache que j’ai été avec toi depuis le commencement ; et je suis ce qui est atteint lorsque le désir prend fin.»
La Charge de la Déesse s’achève ici.
Suite du Rituel d’Ouverture : les Chants dont la Rune des Sorcières et le Cône de Pouvoir
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(9) Prononcé « Breed » (ndt : bride). Si vous connaissez le nom d’un déesse locale, ajoutez la à la liste. Lorsque nous vivions dans le conté de Wexford, nous avions l’habitude d’y ajouter Carman, une Déesse de Wexford (ou une héroïne selon votre version), qui donna au conté et à la ville leur nom gaélique de Loch Garman (Loch gCarman).
(10) Dans le Livre des Ombres, une autre phase suit ici : « At her altars, the youth of Lacedaemon in Sparta made due sacrifice ». La phrase d’origine est de Gardner, non de Doreen Valiente. Comme beaucoup de covens, nous l’avons omis. Le sacrifice spartiate, quoique décrit différemment, était certainement une horrible affaire (voir par exemples les Mythes grecs de Robert Graves, para 116.4) et en désaccord avec la Charge postérieure « Nor do I demand sacrifice ». De plus, la phrase est exprimée de façon inexacte ; Sparta est en Lacedaemon, pas Lacedaemon en Sparta. (Ndlt : durant l’antiquité, Sparte et Lacedaemon étaient deux noms à la fois pour la même ville et pour la même région. De plus, la phrase en question fait en réalité référence à un sacrifice de flagellation. Une fois par an, les jeunes hommes de Sparte étaient fouettés devant l’autel de Diane Orthie. Ils le faisaient librement durant la Fête de la Flagellation et c’était pour eux un grand honneur. Cf. Les Œuvres Morales par Plutarque.)
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