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Gloria Victis (gloire aux vaincus). Par Véro ©
Sur le site theology.de j’ai trouvé une liste des endroits en Westphalie où l’on peut trouver des reconnaissances de la chasse aux sorcières : plaques commémoratives, statues, noms de rues, etc… Elle est l’œuvre de M. Hartmut Hegeler.
Pour vous situer la Westphalie, tracez une ligne Amsterdam, Bruxelles et allongez cette zone vers l’est : la partie de l’Allemagne qui est incluse dans cette bande, c’est la Westphalie. Cette région, avec la Bavière, était celle où ont eu lieu le plus de procès en sorcellerie.
A Blomberg, sur la place du marché il y a une fontaine avec une représentation en bronze de 1989 et représentant Alheyd Pustkoke, brûlée en 1460 (auteur Gerd Ruwe).
A Dortmund, des tractations ont lieu pour ériger un monument à la mémoire des victimes de la chasse aux sorcières.
A Geseke, sur la place du marché, il y a aussi une statue en bronze sur la fontaine, représentant une crémation de sorcière (auteur : Werner Klenke).
A Hamm, une plaque a été installée en 1991, qui porte le nom des victimes de 1603 (trois femmes et un homme). A cet endroit se trouvait autrefois un étang où on immergeait les supposées sorcières.
A Hirschberg, en 1986, on a érigé un mémorial pour les victimes du début du 18ème siècle.
A Lemgo mémorial sur la place de l’église, installé en 1994, en mémoire de Mme Maria Rampendahl, dernière accusée dans cette ville, en 1681. Il y est dit « Je ne céderai pas d’un pied. En mémoire de Maria Rampendahl, 1645-1705, accusée de sorcellerie en 1681, elle survécut à la torture. Son procès fut le dernier dans la ville de Lemgo, après que 200 femmes et hommes fussent tombés. Son nom est mis pour toutes les victimes innocentes de cette ville, « Que cela nous serve de leçon ».
Dans la même ville, dans l’église saint Nicolas on trouve une plaque en mémoire du Pasteur Andreas Koch, condamné comme maître sorcier le 2 juin 1666.
A Menden on a donné à la bibliothèque municipale le nom de Dorte Hilleke, qui n’a jamais rien avoué, même sous les pires tortures. Et là aussi, sur la place du marché, une fontaine il y a une plaque commémorative.
A Munster en 1993 une rue devait porter le nom de Greta Bünichmann, jugée en 1635, mais les habitants de la rue, et le curé s’en offusquèrent. Il fut alors décidé que la prochaine rue qui serait créée porterait ce nom, mais là encore les autorités reçurent des lettres manifestant contre l’honneur fait à une « infanticide notoire, et voleuse reconnue »
A Paderborn une faculté porte le nom de Friedrich von Spee, avec commémoratif dans l’entrée. C’était un jésuite farouchement opposé à la chasse aux sorcières.
A Recklinghausen une plaque porte les noms et jugements des 130 procès tenus entre 1514 et 1706 (dont 26 hommes).
Rüthen a aussi une école au nom de Friedrich Spee. Ainsi qu’une sculpture en bronze, le représentant, ainsi que le pasteur Michael Stappert, avec un arrière plan une scène de crémation.
A Tecklenburg on a aussi rendu hommage à un homme qui a lutté contre les procès : Dr Johann Weyer. Une tour (le Wierturm) a été construite pour cela et s’intègre dans une promenade pédagogique sur le thème de la sorcellerie.
A Witten dans les années 50 on a construit une maison pour recevoir une expo (en face de la Bottermannstrasse) sur les procès, entre autres, de Arndt Bottermann. Mais comme il n’y a pas de plaque la plupart des habitants de la ville en ignorent le sens. En fait Bottermannn a été la dernière victime dans cette ville. La rue qui porte son nom a été ainsi nommée en 1924.
A Cologne, une école porte le nom de Katharina Henot, brûlée en 1627. En 1988 on a donné son nom à une rue.
A Osnabrück qui a vu juger 250 personnes, une sculpture en bronze de Gerd Ruwe se trouve sur la fontaine publique.
A Dusseldorf, sur la façade est de la basilique, depuis 191 se trouve une plaque représentant Spee soutenant une femme de son bras droit, et tenant dans sa main gauche un exemplaire de son livre Cautio Criminalis.
Ajoutez à cela un grand nombre de musées, de visites guidées sur le thème de la sorcellerie, des expositions de documents dans les mairies ou les bibliothèques, des mises en valeurs d’anciens lieux de détention. Force est de constater que le sujet leur tient à cœur.